mercredi 30 avril 2008

Concours Madonna On Stage

Le concours Madonna On Stage touche à sa fin ! Merci à tous les participants et aux Editions Why Not pour les livres offerts aux 5 gagnants.

Le livre Madonna On Stage est disponible à la vente. Plus d'informations sur le site ici.

Les gagnants du concours sont : Lauriane, Laurence, Gaétan, Marisa et Fabrice. La grande gagnante du concours est Lauriane Madison, pour son récit unique et intense, que voici ci-dessous.

Je n’avais que 7 ans quand le ‘Blond Ambition Tour’ de la grande Madonna passa par la ville où je suis née et habite toujours : Nice.

Ma mère, qui m’avait donné le goût de sa musique, avait pu y assister et m’avait ramené en souvenir un t-shirt que je portais jusqu’à l’usure pendant toute mon adolescence…

Les années passaient, les tournées défilaient… mais Nice n’était jamais sur le chemin de la Madone… En cette année 2001, mon oncle m’invita à passer une partie de l’été chez lui, à New York. Je réalisais d’un seul coup que le 25 juillet le grand ‘Drowned World Tour’ allait passer par la case ‘Madison Square Garden’.

Et si, par chance, je pouvais faire concorder ma visite chez mon oncle avec le concert de mon idole ??? Je sentais mon corps chavirer rien qu’à l’idée d’être devant la scène, pouvant enfin voir de mes propres yeux ce que j’ai si souvent vu à travers un écran ou sur une feuille de papier, et écouter de mes propres oreilles ce que j’ai tellement écouté dans l’intimité de ma chambre…

Nous n’étions qu’en mai. Je dépêchais ma mère pour que nous achetions mon billet d’avion, et réussis à prendre l’aller une semaine avant le concert, et le retour une semaine après.

Tout allait à présent se jouer sur place.

Mon oncle me promit qu’il irait prendre les tickets pour le concert quand ils seraient en vente, et je me mis donc à compter les jours qui me séparaient de mon voyage…

Le temps passa à sa rapidité habituelle quand on attend avec impatience quelque chose, chaque jour me semblait sans fin, interminable, torturant, mais je savais que tôt ou tard le moment viendrait.

Quand j’ai enfin quitté la côté d’azur, ce fut le cœur rempli de questions et d’excitation, je n’avais pas peur dans l’avion comme à mon habitude, je ne pensais qu’à ce qui m’attendait de l’autre côté de l’océan.

A New-York, il est quasi-impossible de s’ennuyer, il y a tellement de choses à faire !

Les magasins étant pour la plupart ouverts même la nuit, il n’y a pas de temps mort possible quand on veut justement faire passer ce satané temps !

Tous les soirs je regardais les deux places de concert précieusement cachée dans un livre sur Madonna que j’avais acheté pendant mon voyage, et je finissais par connaître par cœur tout ce qui était inscrit dessus.

Le grand jour arriva enfin. Dès le matin, j’arpentais les rues avec l’envie de dire à chaque passant que je voyais :

« Tonight I’m gonna see Madonna !!!! Tonight I’m gonna see Madonnaaaaaa !!!! »

Je me sentais la fille la plus heureuse du monde, mon rêve allait se réaliser sous quelques heures, j’étais dans un état d’euphorie totale.

18 H : bien qu’il restait encore 2 heures avant que le concert commence, je suppliais mon oncle pour que nous partions déjà. Nous avions des places numérotées mais je ne voulais pas me noyer dans la foule de gens pressés comme des sardines pour accéder à la salle, j’avais peur de peut-être faire un malaise avec l’accumulation de stress engrangé pendant toute cette attente, et rater le soir de ma vie.

Je n’étais malheureusement pas la seule à avoir voulu arriver avant tout le monde, et je ne pus échapper à l’afflux de fans emboités comme dans un puzzle, essayant tous à chaque déplacement de masse de trouver la place la plus avancée possible.

Pour ma part, j’essayais non pas de dépasser les autres, mais de ne pas me sentir mal.

Une demi-heure avant le moment fatidique, je foulais enfin le sol du légendaire ‘Madison Square Garden’. Des écrans géants trônaient au milieu de cette énorme salle ovale, et je réalisais que nos places étaient situées derrière un de ces écrans.

Mon cœur déjà mis à rude épreuve se mit à battre plus fort. Je n’allais sans doute rien voir du spectacle. Comment était-ce possible que des places comme celles-là soient mises en vente ?

Mon oncle avait payé l’équivalent de 130 euros pour chaque place !!

Même sur les fauteuils il était impossible de voir quoi que ce soit, à part bien sûr sur ces écrans géants. Je n’avais quand même pas fait tout ce voyage pour encore et toujours voir mon idole sur un écran ???

Mon oncle était désespéré, il émit l’idée d’attendre le commencement du concert pour s’asseoir à de meilleures places vacantes et sans doute invendues. Cette idée me redonna un peu d’espoir mais ne me satisfit pas entièrement. Je nous imaginais bien placés et soudain mis dehors du show pour placement illicite.

Nous arpentions malgré tout les allées, déçus et dépités du déroulement des événements.

Des hôtesses se trouvaient à chacune des issues de la salle et mon oncle se décida à s’adresser à l’une d’elle. Il lui expliqua notre situation : ma venue de France, ma joie de voir ce concert et ma déception de ne rien pouvoir voir de ma place. Elle lui dit gentiment que nous devrions aller à l’accueil au premier étage, qu’il y avait un groupe de personnes derrière des tables qui pourraient peut-être faire quelque chose. Pour moi, il était clair que nous allions nous faire débouter, mais mon oncle voulait y croire et nous nous sommes donc rapidement rendus au premier étage.

Nous trouvâmes là-bas cinq personnes et une femme blonde nous voyant arriver nous fit signe d’approcher en demandant ce que nous voulions.

Mon oncle raconta donc l’histoire. Je vis le visage de l’auditrice se modifier légèrement pour compatir à ma peine et se tournant vers moi elle me demanda si je parlais anglais.

Je n’avais pas envie de l’entendre me dire qu’elle était désolée et qu’elle ne pouvait rien faire, alors je fis un signe négatif de ma tête, les yeux remplis de larmes et le cœur déchiré.

Elle appela un jeune homme qui prit nos tickets, et lui donna des instructions dans l’oreille.

Il revint peu de temps après avec une enveloppe qu’il lui remit.

Elle me la tendit, et déclara avec le sourire : « Go, and enjoy the show ! », je la remerciai vivement, tout en ne sachant pas vraiment ce que contenait cette enveloppe.

L’heure fatidique venait d’arriver, je pouvais entendre à proximité les cris des fans surexcités.

Et tout en me dirigeant vers la salle je finis par ouvrir l’enveloppe. A l’intérieur il n’y avait pas le même genre de ticket que j’avais préalablement eu. Ces deux tickets étaient beaucoup plus larges, avec une écriture dorée, et des numéros de place bien plus petits.

Je demandais à une hôtesse de m’indiquer notre emplacement, et elle nous proposa de nous escorter. Nous étions du côté gauche de la salle, et nous suivions l’hôtesse qui descendait, descendait, descendait… de plus en plus près de la scène. Elle s’arrêta enfin au tout premier rang des places assises, et nous indiqua que nos sièges se trouvaient ici.

Je n’en croyais pas mes yeux ! Nos places étaient tellement bien situées que se trouvait à ma gauche un cameraman officiel, sur un grand fauteuil, devant une camera sur pied.

Une autre hôtesse vint nous amener du champagne dans des coupes en plastique, et je vis Naomi Campbell et le rappeur Nelly s’asseoir quelques rangs derrière nous !!!!

Ces places devaient être réservées au cas où des célébrités voulaient assister au concert, mais l’heure étant déjà avancée nous avons pu par chance les obtenir.

Alors que je croyais ne rien voir j’allais au contraire profiter du show dans toute sa splendeur et à un emplacement privilégié !

Mes yeux étaient encore remplis de larmes lorsque la Madone fit son entrée sur scène, je les séchais bien vite afin de ne pas rater une miette de ce moment magique, les clignant le moins possible de peur de rater quelque chose ! Madonna irradiait littéralement l’espace autour d’elle, par sa présence et son charisme unique. J’étais tellement proche d’elle que je pouvais entendre sa vraie voix en parallèle à celle retransmise partout dans la salle.

Je me délectais de chaque mot, chaque pas de danse, chaque mouvement qu’elle faisait, sachant bien que tôt ou tard le charme se briserait : le concert se terminerait.

Ce moment tant redouté arriva trop vite, mais je n’avais pas le droit de me plaindre après l’exceptionnelle chance que je venais d’avoir. Je pense que ce soir là, ma ‘Lucky Star’ a vraiment brillé sur moi, et je l’en remercie du plus profond de moi…

Lauriane Madison

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